
h55, je monte dans le train Orléans-Paris pour me rendre au boulot. Comme tous les jours depuis cinq ans. Je range mon vélo sur la plateforme et me dépêche pour trouver une place assise.
Le voyage dure une heure. Chacun a ses petites habitudes : il y a ceux qui bossent, ceux qui discutent, ceux qui dorment… Moi, je me poste parfois à l’arrière du dernier wagon pour voir le paysage qui défile. Sur cette portion du trajet, les voies sont parfaitement droites et tracent une perspective infinie sur la plaine de Beauce.
J’aimerais en faire un croquis, mais ça passe tellement vite… Cette fois, je prends mon courage à deux mains, ainsi qu’un carnet et un crayon. Et je dessine le plus rapidement possible, collé à la vitre, pour capter cette image avant qu’elle disparaisse à l’horizon.